Je sais, je jeu de mot est facile, mais voici quand même mon point : si vous aimez vous entraîner, vous pouvez quand même aller skier avec vos enfants. Lorsqu'ils sont encore tout petits, on peut les amener en traîneau et ils adorent cela. Contrairement à ce qu'on peut croire, ils y sont bien au chaud.
Il m'est arrivé de voir des papas avec un enfant dans leur sac à dos. Personnellement, je trouve cette pratique dangereuse. Pour un enfant, une chute de cette hauteur peut avoir de fâcheuses conséquences.
Cette année, les fins de semaines, je skie le plus souvent avec mon fils Philippe, qui a maintenant 7 ans. La semaine, je peux sortir le soir, habituellement seul, dans le Mont-Royal, le Parc Maisonneuve et parfois le Parc de la Visitation.
Lors de nos sorties de fin de semaine, Philippe et moi avons une entente tacite : la première moitié de nos sorties est pour lui. Nous cherchons les sentiers courts avec des côtes en quantité pour qu'il puisse s'amuser (pour lui, cela signifie surtout descendre les côtes). Par exemple hier, c'était idéal pour lui. Il y a, à Far Hills, une petite pente école. Elle est assez douce et suffisamment large pour que les enfants puissent s'y exercer à descendre et monter. Les longs sentiers, c'est une affaire qui amuse surtout les adultes!
Toujours selon notre pacte, la seconde moitié de nos sorties est pour papa. Je sors alors une corde que j'accroche à mon sac à dos à l'aide d'un mousqueton. J'ai conçu cette corde (je n'en ai pas vu de semblables, mais je ne suis sûrement pas le premier papa à faire cela!) pour qu'elle soit suffisamment longue (environ 4 mètres) pour ne pas blesser Philippe avec la pointe de mes bâtons.
J'ai fait une boucle à une extrémité pour le mousqueton et je l'ai munie d'une poignée à l'autre, un peu comme une corde pour le ski nautique (j'ai coupé un vieux bâton de ski pour enfant dans lequel j'ai passé la corde en faisait un nœud à chaque extrémité du tube.
Votre enfant doit avoir une certaine expérience du ski de fond pour que cette pratique soit sécuritaire. Assurez-vous aussi que votre enfant comprend bien qu'il doit lâcher la corde s'il tombe.
En fait, même si cette seconde moitié de nos sorties est "pour Papa", Philippe ne se plaint jamais de me suivre bien accroché à sa corde! La corde est aussi très utile si l'enfant se fatigue.
Merci à Sidonie Pécheux, du Centre de ski de fond l'Estérel, d'avoir pris la photo du haut!
Une autre bonne raison de publier ce site
Des gens sensés me demandent parfois pourquoi je mets tant de temps à publier ce modeste blogue. Et bien, en premier lieu, j'aime le ski de fond. Beaucoup. Aussi, j'adore écrire et communiquer. Mais cette semaine, j'ai reçu le message qui suit. Lisez et vous comprendrez.
Monsieur Guy,
J'aimerais vraiment vous faire part d'un commentaire et je vais tenter de faire une histoire courte.
Le samedi 16 janvier, immédiatement après avoir consulté votre site pour savoir quoi apporter dans son sac à dos, je pars pour ma randonné de raquette. Je vais pour la première fois dans le parc de la Mauricie où il y a de très beaux sentiers.
Malheureusement, je trouve qu'il manque un peu d'indications, mais tant pis, c'est en les essayant que je les découvrirai. Il est 12h45 et je découvre les différents sentiers. J’en trouve un qui est de toute beauté. Il est dans la montagne et très escarpé. Je me dis que c’est bon pour le cardio et que tout ce qui monte redescend. Alors je monte.
Vers 16 heures, je prends une pause santé au pied d'un rocher. Je repars, mais peu de temps après, mes jambes ne veulent plus continuer. Il fait noir et pas très chaud en haut de la montagne. Je réalise rapidement que je ne pourrai probablement pas revenir seule.
Je me rends donc sur un belvédère pour tenter d'utiliser mon téléphone cellulaire, mais évidement loin comme ça, il n'y a pas de réseau. Je ne suis pas blessée gravement, mais je ne peux pas redescendre. Je fais alors le 911 à cinq reprises en donnant une nouvelle indication à chaque fois que j’obtenais une réponses. J’espérais qu'ils puissent entendre dans quel sentier j'étais.
Étant convaincue que quelqu'un me rejoindrais, je m'installe sous un rocher et j'attends.
Vers 23h00, je commence à douter de mes chances d'être rejointe. J'ai alors essayé de repartir, mais j'ai changé rapidement d'idée. La lampe frontale qui m’indiquait clairement le sentier m'a aussi fait voir les pentes très abrupte et un sentier très étroit. J'ai donc rebroussé chemin et retourné sous le rocher.
À 1 heures du matin, j'ai une fois de plus tenté de repartir mais, plus la fatigue augmente plus le danger de chute augmente. J'ai donc décidé de dormir dans les bois. Je grelottais depuis longtemps déjà, alors je je savais pas comment serait la nuit. J'avais déjà mis tout linge supplémentaire que j'avais dans mon sac à dos et il n'était qu'une heure du matin.
Vers deux ou trois heures, j'avais vraiment très très froid. J'ai alors décide de me faire un petit feu avec les feuilles et des petits bout de branche d'arbre brisées qu'il y a autour de moi. J'ai utilisé le papier que j'avais apporté avec moi. Les feuilles, ce n'était pas terrible, j'ai alors essayé autre chose. J'ai pris mon couteau et j'ai découpé l'écorce de quelque arbres au alentours : merveilleux, ça brûle!
Mon feu fut de courte durée, car j'étais incapable de le fournir. Je prenais trop de temps pour découper l'écorce. Je tremblais et mes mains étaient tellement gelées que je ne pouvais pas faire plus vite. Je me dépêchais du mieux que je pouvais pour retourner au feu afin qu'il ne s'éteigne pas, mais je ne me rendais pas assez rapidement. J'ai quand même récupéré un peu de chaleur.
Les secours sont arrivés le lendemain après midi. Si vous saviez le bonheur que j'éprouvais de voir des sourires et la gentillesse des gens, mais surtout d'avoir des piles de couvertures bien chaudes!
C'est une bien longue histoire pour vous dire à quel point je suis heureuse d'avoir trouvé votre site et d'avoir suivi vos conseils dans la section "quoi apporter dans son sac à dos".
Monsieur Guy, je vous dit mille fois merci.Marylou
En fait, mon prénom est "Guy-Renaud", mais ce n'est pas bien grave. Hé oui, c'est la même Marylou qui nous a suggéré d'apporter une frontale dans nos sacs à dos le 16 janvier dernier!
Merci de nous lire et de nous faire connaître.
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