Cet article fait suite au décès par hypothermie de Marie-Josée Fortin en Colombie-Britannique le 22 février 2009. Nous le publions afin d’aider les lecteurs de Passionskidefond.com à avoir une pratique plus sécuritaire du ski de fond.
L’hypothermie est une baisse de la température interne du corps humain, qui se trouve normalement à 37°C (98,6°F). Le corps humain ajuste sa température interne par différents mécanismes. Par exemple, lorsque la température s’élève, le corps transpire et l’évaporation de cette eau permet
au corps de se rafraîchir.
Plusieurs conditions vont jouer sur l'équilibre thermique. Parmi ces conditions il y a les
phénomènes météorologiques comme la température extérieures, la vitesse du vent
qui va modifier l'évaporation de même que le taux d'humidité, mais aussi des
facteurs plus évidents comme les vêtements qui vont protéger du froid ou du
chaud et permettre ou non l'évaporation de la sueur.
Lorsque le corps perd plus de chaleur qu’il n’en produit, sa température interne diminue. Le corps perd sa chaleur de cinq façons : par rayonnement, par la respiration, par évaporation, par conduction et par convection. Voyons ces différents moyens par lesquels le corps perd de sa chaleur.
La perte de chaleur par rayonnement
La chaleur perdue par rayonnement est celle qui irradie du corps vers l’air ambiant. Le meilleur exemple est la grande perte de chaleur qui se fait par la tête. Cette perte de chaleur peut être aisément contrée en portant un chapeau chaud ou une tuque.
La perte de chaleur par la respiration
Le corps perd également de sa chaleur par la respiration. Avant de l’expirer, le corps doit réchauffer l’air froid qu’il inhale. Ceci entraîne
une perte de chaleur.
La perte de chaleur par évaporation
Les liquides présents sur la peau sont évaporés par la chaleur du corps et cette transpiration sert à rafraîchir le corps. Par temps chaud, ce mécanisme est essentiel au maintien de la température corporelle. Toutefois, par temps froid, il est bon de garder sa peau aussi sèche que possible. Évidemment, lorsqu’on pratique le ski de fond à une certaine vitesse, cela n’est pas toujours chose facile. Il importe malgré
cela de comprendre ce mécanisme pour être en mesure d’adapter son rythme lorsque la situation l’exige.
La perte de chaleur par conduction
Lorsque le corps est en contact avec un objet froid, sa chaleur est transmise directement à cet objet avec lequel il est en contact. Par exemple, si on porte des vêtements qui ne sont pas suffisamment chauds ou qu’on reste assis ou étendu trop longtemps sur le sol froid, en l’occurrence la neige ou la glace, la chaleur se déplace du corps vers les vêtements froids ou vers le sol. De là l’importance de porter des vêtements chauds, et de demeurer au sec en portant des sous vêtements qui
éloignent l’humidité de la peau. De même, lorsque vous faites une pause, vous éviterez
de vous asseoir directement sur la neige trop longtemps.
La perte de chaleur par convection
Même lorsqu’ils sont ajustés, les vêtements permettent toujours qu’il y ait une fine couche d’air chaud qui enveloppe le corps. De plus, comme les vêtements ne sont pas étanches, cette couche est constamment remplacée par de l’air plus froid qui doit lui aussi être réchauffé par le corps. C’est le mécanisme de convection. On peut
« jouer » avec ce mécanisme en abaissant la fermeture éclaire de son
coupe-vent ou en ouvrant celles qui sont placées sous les aisselles.
Comment le corps s’adapte à la perte de
chaleur
Lors d’une baisse de température le corps humain amorce une série de mécanismes dont le but est de rétablir sa température interne. Par ces mécanismes, le corps cherche à assurer sa survie en protégeant les organes internes. Cet équilibre que cherche à maintenir le corps s’appelle équilibre thermique et l’importance pour le corps de protéger les organes internes se comprend lorsqu’on suit la séquence des moyens mis de l’avant par le corps pour protéger les organes internes.
L’un des premiers mécanismes du corps humain pour préserver sa température interne est le grelottement. Cette activité musculaire permet au corps de se réchauffer. Si le corps continue de se refroidir, les vaisseaux sanguins des bras, des jambes et de la surface de la peau vont se rétrécir afin de garder un maximum de sang au centre du corps. C’est un peu ironique, mais c’est comme si le corps utilisait les tissus superficiels pour se protéger du froid.
Si le corps ne trouve pas de source de chaleur externe à lui pour se réchauffer, il continue sa lutte en protégeant ses organes internes; il ralentira donc des fonctions comme la pensée, l’activité musculaire et la sensibilité. À ce point, le grelottement diminue et s’arrête, les muscles se raidissent, la personne est confuse, ses sens sont émoussés et elle peut avoir de la peine à parler. Par la suite, le rythme
cardiaque et la respiration ralentissent et la personne perd connaissance.
Dans ces situations très graves, le rythme cardiaque devient irrégulier et le cœur arrête même de battre. La personne est considérée comme morte. Il faut toutefois savoir que, même si la personne semble morte, lorsque les tissus sont froids, le manque d’oxygène n’est pas aussi dommageable que lorsqu’ils sont chauds. C’est pourquoi il faut réchauffer toute victime d’hypothermie, car il est souvent possible de la réanimer. Donc, si votre propre sécurité n’est pas en jeu, vous devez faire de votre mieux pour transporter une personne victime d’hypothermie vers des secours médicaux.
Il faut réchauffer toute victime d’hypothermie,
même si la personne semble morte.
Comprendre l’importance de maintenir sa température interne et les mécanismes de perte de chaleur corporelle, constituent un premier pas pour éviter de succomber à l’hypothermie.
Au cours des prochains jours, je vous proposerai des articles sur les moyens de prévenir, reconnaître et traiter (premiers soins) l’hypothermie.
Veuillez noter que cet article n’engage en rien Passionskidefond.com
ni son éditeur en ce qui concerne l’application ou non de ces conseils. Ils ne
font que suggérer à ses lecteurs des éléments d’une pratique sécuritaire du ski
de fond.
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Maudit bécyk!
Nombreux sont les skieurs de fond qui enfourchent leur vélo dès qu'ils rangent leurs skis. Alors lorsque des cyclistes blessés ou même tués dans des accidents de la route, la communauté des fondeurs est, elle aussi, un peu en deuil.
J'aimerais apporter un éclairage sur les deux réalités qui semblent s'affronter sur le macadam québécois.
Plusieurs automobilistes croient à tort que tous les cyclistes devraient être confinés aux seules pistes cyclables. C'est une vision facile et confortable que de vouloir nous foutre toute la gang dans le ghetto des pistes cyclables.
Le problème, c'est que lorsqu'on atteint un certain niveau en cyclisme, les pistes cyclables ne sont ni réalistes, ni conseillées. On y roule trop vite pour la circulation ambiante. On y est potentiellement aussi dangereux qu'un automobiliste sur une route fréquentée par des cyclistes.
D'un autre côté, les cyclistes ne sont pas tous blancs comme neige. J'ai déjà fait un décompte de 100 cyclistes que j'ai vu durant une journée donnés à Montréal. Sur ces cent cyclistes, 80 étaient en infraction d'une règle du code de la route.
80% d'entre nous ne respectons pas le code de la route! C'est ahurissant et inacceptable! Plusieurs automobilistes peuvent bien se dire "Maudit bécyk!"
Avec le nombre sans cesse croissant de cyclistes sur nos routes, les automobilistes vont devoir s'adapter à nous et modifier leur comportement. De nouvelles lois seront sans doute crées, mais si on en juge le respect qu'ont les automobilistes de la seule loi les obligeant à utiliser une fonctionnalité "main-libre" pour pouvoir utiliser leur téléphone cellulaire pendant qu'ils conduisent, on n'est pas sortis du bois.
C'est évident que nous allons devoir en venir à un partage de la route. C'est également évident qu'on n'en arrivera pas aux niveaux de civisme qu'on connaît en Hollande d'ici deux ans. Ça va être long, mais on va y arriver. Les cyclistes sont là pour rester et ils doivent tous faire partie de la solution, pas du problème.
C'est pourquoi les cyclistes vont devoir se concentrer sur ce qu'ils contrôlent : leur propre comportement sur la route!
Je vous encourage fortement à respecter le code de la route lorsque vous êtes à vélo, en ski à roulette ou en patin. Faites vos stops et respectez les feux de circulation. Roulez à droite de la chaussée dans le sens de la circulation. Ne roulez pas sur les trottoirs. Si vous roulez la nuit, soyez visibles, portez les éclairages appropriés. Si vous êtes plusieurs, roulez en file indienne; jamais deux par deux ou plus. Même si vous êtes en entraînement et roulez vite, ayez une conduite défensive.
Lorsque vous êtes sur une piste cyclable et que vous roulez plus vite que les autres usagers, soyez prudents et courtois. Avertissez les personnes avant d'être à leur hauteur que vous allez les dépasser.
J'en profite pour vous inviter à joindre et à partager ma page facebook intitulée "Pour un partage sécuritaire et pacifique des routes".
Laissez-y vos commentaires. Le vélo est un sport merveilleux, tant qu'on est en vie pour en profiter!
Rédigé à 23h13 dans Commentaire, Sécurité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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